Promouvoir la sécurité alimentaire
Selon le plus récent rapport de l’INSPQ, l’insécurité alimentaire est vécue par 27 % de la population de Montréal, dont 16 % en situation modérée ou grave. Nous estimons que les personnes vivant avec un trouble grave de santé mentale sont deux à trois fois plus nombreuses à vivre de l’insécurité alimentaire.
Malheureusement, pour plusieurs d’entre elles, l’alimentation est un budget compressible en cas d’imprévus financiers; elles se passent de nourriture pendant plusieurs jours ou mangent des aliments périmés ou peu nutritifs.
De plus, elles ne savent souvent pas comment s’approvisionner en aliments sains, comment les préparer et les conserver. Elles vivent également du découragement par rapport à la préparation des repas, en raison de leur contexte de solitude et d’isolement. Elles utilisent peu les services de la collectivité qui pourraient les soutenir.
Tout ceci a d’ailleurs un prix : au Canada, les coûts des soins de santé prodigués à un adulte souffrant d’insécurité alimentaire légère, modérée ou grave sont respectivement 23 %, 49 % et 121 % plus élevés que ceux donnés au reste de la population.¹
Sécurité alimentaire : « L’accès pour tous et en tout temps, à suffisamment d’aliments pour mener une vie active et saine. Ceci devrait inclure au minimum l’accessibilité à des aliments nutritifs et salubres, de même que la capacité d’acquérir des aliments personnellement acceptables par des moyens socialement acceptables. »
« Dans son Plan d’action global pour la santé mentale (2013-2020), l’OMS souligne que les personnes atteintes de dépression majeure et de schizophrénie ont de 40 à 60 % plus de risques que la population générale de mourir prématurément, du fait de problèmes de santé physique (cancers, maladies cardiovasculaires, diabète, VIH) et par suicide (OMS, 2013). Une mauvaise santé physique et de mauvaises habitudes de vie ont accéléré l’augmentation de la morbidité et de la mortalité dans cette population (McElroy, 2009). »
Catherine Briand, chercheure au Centre d’études sur la réadaptation, le rétablissement et l’insertion sociale (CÉRRIS), parle du projet Cuisinons ensemble.
Notre approche
Le Mûrier offre différents programmes d’aide et d’entraide qui ont pour objectifs d’améliorer la qualité de vie des personnes composant notre clientèle, de les aider à se réaliser et de soutenir leur démarche vers un mode de vie autonome.
Au niveau de la sécurité alimentaire, cet accompagnement leur donne des outils concrets pour se prémunir contre la pauvreté et favoriser leur intégration dans la collectivité. Du même coup, on lutte aussi contre la désaffiliation sociale.
Cuisinons ensemble est un programme d’apprentissage culinaire offrant des ateliers collectifs dans des organismes partenaires du quartier.
La Fabrique à Bouffe est une cuisine de production du Mûrier. Chaque année, 15 000 repas à prix modique sont distribués aux résident(e)s du Mûrier, à d’autres locataires de nos immeubles et parfois à ceux d‘organismes partenaires.
Dirigée par un cuisinier formateur, la Fabrique à Bouffe accompagne également des personnes qui désirent vivre un projet d’expérimentation au travail.
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