Si vous ignoriez que Le Mûrier s’est doté d’une ruche, vous serez agréablement surpris d’apprendre tout ce que les résidents retirent de cette belle expérience!

Comme on vous le racontait cet automne, la ruche qui est installée tout l’été sur les toits des appartements Papineau a donné une belle récolte de miel.

Mais une autre matière a aussi été extraite de la ruche : la cire d’abeille. C’est un ingrédient de base fantastique pour plusieurs produits de soin pour le corps.

Louis-Philippe Robillard, responsable de la gestion des bâtiments (et de la ruche!), a donc organisé une activité pour les résidents, en prenant soin d’inviter une experte sur le sujet, Mme Dalal Hanna du collectif Dandelion.

L’atelier, qui s’insère dans le cadre de Cuisinons ensemble, s’est tenu dans la cuisine de production de la Fabrique à bouffe. Il a suscité beaucoup d’intérêt, puisque 8 résidents, 2 intervenantes (Martine Cotton et Andrée-Anne Bélisle) et un nouveau cuisinier-formateur, Nicolas Charles, se sont joints à eux pour travailler cette précieuse matière première.

Travailler et s’instruire

En premier lieu, il fallait purifier la cire d’abeille. Le procédé est simple et nécessite peu d’étapes, ce qui a permis à tous de mettre la main à la pâte. La cire a été modelée en petites boules pour être ensuite placée dans une étamine (« coton à fromage ») et plongée dans l’eau bouillante. En écrasant ces boules, la cire s’est retrouvée sous forme liquide dans le chaudron, alors que les résidus et impuretés sont demeurés dans l’étamine.

Une fois ce processus terminé, les chaudrons ont été sortis à l’extérieur, car le froid polaire qu’on a eu au début du mois de février refroidirait la cire en un temps record !

Cette période d’attente a été utilisée au mieux en permettant aux participants de discuter et de poser des questions sur les abeilles, la ruche et son fonctionnement.

Confectionner un produit pour prendre soin de soi

La cire a formé une couche solide à la surface du chaudron, qui a été recueillie afin d’être utilisée pour une deuxième activité, soit la confection de baume à lèvres.

Comme il ne s’agit pas d’un secret industriel, nous vous partageons ici la recette qu’ils ont suivi, au cas où vous voudriez faire comme eux !

Pour 10 petits tubes

Ingrédients :

  • Cire d’abeille : 3,5 grammes
  • Beurre de karité : 4,5 grammes
  • Beurre de cacao : 2,8 grammes
  • Huile d’olive : 7 millilitres
  • Miel (ici, de notre ruche !) : 1,8 millilitres
  • Vitamine E : 4-6 gouttes

Dans un bain marie, faites d’abord fondre la cire d’abeille, puis ajoutez-y les beurres. Lorsque tout est fondu, incorporez l’huile d’olive. Retirez du feu et ajoutez-y le miel, qui ne doit pas être chauffé afin de conserver toutes ses propriétés. Ajoutez enfin la vitamine E, puis versez la préparation dans des tubes ou petits pots de baume à lèvres. Laissez refroidir, et appliquez sans modération !

À la fin de l’après-midi, chaque participant a pu repartir avec deux baumes à lèvres, et une invitation à revenir confectionner d’autres produits à partir de la cire qu’ils avaient purifiée.

Bref, de ce projet de ruche urbaine a découlé plusieurs activités dont les résidents bénéficient, au niveau alimentaire, pédagogique et social !