Les bénévoles sont essentiels à un organisme comme le nôtre. Chaque heure investie vaut son pesant d’or. Andrée-Ann Pagé, bénévole au Mûrier depuis 6 ans, a donné plus de 30 heures par semaine au projet Cuisinons ensemble dans la dernière année.

Andrée-Ann, animée d’un esprit communautaire contagieux, semble carburer à la volonté d’aider. C’est tout fraîchement retraitée qu’elle est arrivée au Mûrier, saisissant (par hasard !) une occasion de prêter main forte aux activités en cuisine.

À son arrivée, elle fit connaissance avec Martine Côté, la cuisinière-formatrice du Mûrier qui pilote les activités du club alimentaire. Les deux femmes de cœur se sont tout de suite entendues ; Andrée-Ann est devenue son bras droit, se rendant plus qu’utile dans tous les aspects de l’organisation des ateliers de cuisine.

La recette (!) du succès de Cuisinons ensemble

Ensemble, elles se sont pleinement investies dans la mission du projet : outiller les participants avec les notions de base en cuisine, que ce soit dans la façon de bien tenir un couteau, la meilleure technique pour éplucher des carottes, apprendre à lire une recette et la réaliser étape par étape, etc.

Mais elles ont voulu aller plus loin, pour développer le plaisir et l’esprit de découverte chez leurs participants. Tout en valorisant des aliments sains et nourrissants, elles les initiaient aussi à des ingrédients méconnus, comme les légumineuses, certaines céréales moins communes, ou des légumes moins faciles d’approche comme l’aubergine ou l’asperge. Parfois, les participants étaient réticents (ou franchement récalcitrants !), mais plusieurs ont fini par se laisser convaincre, grâce aux talents culinaires et pédagogiques des animatrices.

Elles sont aussi sorties des sentiers battus en invitant des animateurs aux recettes inconnues des cuisiniers en herbe : cuisine végétarienne de chez Crudessence, épices du monde, cuisinières de nationalités lointaines (Haïti, Syrie, Pologne…), tout était mis en œuvre pour ouvrir leurs horizons et susciter leur intérêt.

Le concept du club alimentaire, c’est de permettre aux participants de repartir de l’atelier avec l’équivalent de 2 repas complets (entrée, plat principal et dessert) pour un tarif de 5 $ par séance. Ils ont ainsi en poche les recettes réalisées, ainsi qu’un peu plus d’expérience et d’autonomie, chaque fois, pour cuisiner chez-soi.

Le fruit de leurs efforts

Les ateliers de Cuisinons ensemble sont donnés dans divers organismes de quartier de l’Est de Montréal. Nous devons d’ailleurs à Andrée-Ann l’un de nos partenariats, car c’est elle qui a approché Le Chez-Nous de Mercier-Est ! Selon elle, l’intérêt d’organiser les ateliers dans des ressources externes est de permettre une belle mixité entre les personnes qui ont des troubles de santé mentale et les gens qui fréquentent ces ressources. Elle souligne aussi qu’à se rencontrer tous les mois, les participants apprennent à se connaître et à passer outre leur gêne, ce qui crée des liens et brise l’isolement.

Dans les anecdotes d’Andrée-Ann, on perçoit la passion qui l’anime lorsqu’elle accompagne ses participants. Elle se réjouit sincèrement de leurs progrès et des relations qui se créent. On peut dire qu’elle a contribué, de nombreuses façons, à favoriser l’autonomie et la réinsertion sociale de ces personnes. Merci, Andrée-Ann, pour toutes ces années à donner de ton temps si généreusement !

Grande nouvelle pour le projet Cuisinons ensemble !