D’un remplacement estival pendant ses études en littérature à un poste permanent d’intervenante référente, Geneviève a eu un parcours échelonné de belles expériences au Mûrier. On vous raconte ce qui l’allume dans son travail depuis plus de 15 ans.
Un changement de parcours aux multiples possibilités
Geneviève est arrivée au Mûrier en 2005, un peu par hasard. Elle étudiait la littérature au collégial et son conjoint, qui travaillait pour l’organisme, lui a dit qu’on recrutait. L’emploi offrait des conditions intéressantes, elle a donc postulé et a été embauchée sur la liste de rappel comme surveillante de nuit et intervenante accompagnatrice.
L’été suivant, on lui a proposé de faire un remplacement à temps plein au Foyer Pie-IX; « dès le départ, c’était la résidence [Pie-IX] que j’affectionnais le plus; à l’époque il y avait plusieurs résident·e·s âgé·e·s, et j’ai un grand respect pour ces personnes, j’aime prendre soin d’elles. » Le remplacement s’est finalement prolongé pendant un an et demi, et Geneviève a décidé de quitter le cégep pour poursuivre sa carrière au Mûrier; elle était alors intervenante accompagnatrice à temps plein de soir. Son rôle était de s’occuper du quotidien des résidents et résidentes; les assister dans l’accomplissement de leurs objectifs personnels, animer les activités planifiées par les intervenant·e·s référent·e·s, s’assurer que le plan d’encadrement est respecté.
Suite à des coupures de postes à Pie-IX, Geneviève a été accueillie pendant 6 mois au sein de l’équipe du Toit Vert, qui venait tout juste d’ouvrir ses portes. À l’époque, la cuisine de production L’Atelier n’existait pas encore; « on m’a demandé si je voulais prendre le mandat de démarrer la cuisine au Toit Vert; j’y ai créé les premiers menus et formé le cuisinier qui a commencé aux cuisines dans le programme d’expérimentation à l’emploi et qui est toujours là aujourd’hui. »
Tisser des liens solides avec les résidents
Profitant d’un départ à la retraite à la Résidence Pie-IX, Geneviève a ensuite postulé sur un emploi d’intervenante référente, qu’elle a obtenu en 2008. Depuis, elle s’occupe des dossiers des résidents, collabore avec l’équipe traitante (psychiatre, travailleur social, médecin), élabore les plans d’encadrement et d’intervention avec les résidents.
« J’apprécie beaucoup mon travail d’intervenante référente; j’aime créer des liens avec la clientèle, et lorsqu’un résident me parle de son passé et de ce qu’il ressent, qu’il me fait confiance en me laissant entrer dans son univers, c’est un vrai privilège. Comme les résidents de la Résidence Pie-IX sont là à long terme, je peux contribuer à leur épanouissement et à l’accomplissement de leurs objectifs. C’est vraiment merveilleux de les voir progresser pas à pas.
À Pie-IX nous sommes comme une famille, ils sont bien ici et ils ont créé des liens avec des intervenant·e·s dévoué·e·s. D’ailleurs, notre travail ne se termine jamais vraiment; comme on travaille avec des êtres humains, le travail ne s’arrête pas en sortant du bureau! Je crois qu’ils méritent qu’on y mette cette énergie.»
Un travail qu’elle fait avec brio, selon François, coordonnateur à la Résidence Pie-IX: « Geneviève est extrêmement dévouée et impliquée envers notre mission et auprès de nos résidents. Elle offre un encadrement personnalisé qui s’adapte au rythme et aux besoins de chacun. Les résidents expriment souvent qu’ils se sentent supportés et apprécies par sa présence et par son suivi. Au niveau clinique, de la planification, l’animation et l’organisation, Geneviève est dans une classe à part. »
Au fil des projets, s’impliquer dans son milieu de travail
En exprimant son désir de s’impliquer davantage au sein de l’organisation, Geneviève s’est vue confier par l’équipe de direction le mandat du dernier renouvellement de la politique d’équité salariale. Pour l’accompagner dans cette démarche, on lui a offert le soutien de Mme Diane Vinet, consultante en gestion et anciennement directrice générale de l’Association canadienne pour la santé mentale – Filiale de Montréal.
Elle a ensuite été approchée pour être représentante au comité des employé·e·s. Elle a proposé qu’il y ait d’autres représentant(e)s impliqué(e)s au sein du comité, et une meilleure représentativité de la diversité présente au sein de l’organisme. C’est comme cela que se sont ajoutées Edine, forte de son rôle de représentante des employé(e)s au conseil d’administration, ainsi que Tania Jean-Paul, qui s’était portée candidate. Le comité participe au plan de formation du Mûrier et à la mise à jour du contrat de travail, écoute les employé·e·s et répond à leurs questions au sujet des normes du travail, des ressources humaines ou de leur équipe de travail.
« Nous sommes la voix des employé(e)s, tout en ayant une position neutre. Nous sommes là pour générer des discussions qui améliorent l’ambiance au travail, nos conditions ou le contrat de travail. Nous faisons de la médiation entre l’employeur et les employé·e·s…mais je ne suis pas une représentante syndicale! » dit-elle en riant.
Un travail qui lui tient à coeur
Dans tout ce qu’elle fait au sein du Mûrier, Geneviève est animée par la volonté d’aider et de contribuer à la mission de l’organisme. Pour son coordonnateur François, Geneviève « est en grande partie responsable du bon fonctionnement et de l’ambiance agréable à la Résidence Pie-IX. Elle est facile d’approche, sociable, drôle et sérieuse en même temps. » Il ajoute même en souriant qu’avoir une employée de sa trempe…lui permet de passer pour un bon coordonnateur !
En terminant, Geneviève nous confie qu’elle accompagne simplement les résidents comme elle aimerait être accompagnée; « Je veux être la personne qui prendrait soin de moi si je tombais malade. Ce n’est pas une corvée pour moi d’aider les autres, ça me fait chaud au coeur quand ils me disent qu’ils ne se sont jamais sentis aussi bien. »
Un rôle qui semble taillé sur mesure pour mettre en valeur sa grande empathie!
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