Dans le cadre de notre processus de recrutement de bénévoles pour Cuisinons ensemble, nous avons choisi de vous présenter le parcours d’une ancienne bénévole du programme. Elle se nomme Anouck Chalut, est étudiante au doctorat en neuropsychologie au Laboratoire ESPOIR, et elle a animé des ateliers individuels de Cuisinons ensemble pendant plus de 2 ans. Une expérience terrain qu’elle a trouvé enrichissante et qui a été vue d’un bon œil pour son admission au doctorat.
Pourquoi « bénévoler » à Cuisinons ensemble?
Alors qu’Anouck entamait son baccalauréat en psychologie, elle a eu envie de mieux connaître les gens avec qui elle voulait travailler plus tard. Du bénévolat auprès de ces personnes lui permettrait, selon elle, de dépasser la théorie des manuels en mettant en application ses apprentissages.
Son premier contact avec Cuisinons ensemble s’est fait par l’entremise de sa mère, nutritionniste spécialisée en santé mentale. Cette dernière avait donné des conférences aux participants et participantes des clubs culinaires de Cuisinons ensemble, et c’est de cette manière qu’Anouck a été présentée aux responsables du projet.
Elle a alors reçu une formation de la part du Mûrier, où on lui a expliqué la mission de notre organisme, nos attentes ainsi que les choses à savoir pour bien accompagner les participant·es, et on l’a ensuite accompagné à son premier atelier individuel pour la guider.
Le rôle d’une cuisinière-formatrice bénévole
Dans le programme de Cuisinons ensemble, on prévoit plus ou moins 7 ateliers individuels d’apprentissages culinaires avec chaque partipant·e (selon les besoins), suivis d’une rencontre où ils et elles font le bilan avec l’intervenant·e.
Au fil des rencontres, Anouck accompagnait la personne participante dans le choix des recettes à faire, la préparation de sa liste d’épicerie, l’achat des ingrédients au marché (au besoin), puis la préparation des recettes, ensemble.
Pour chaque participant·e, Anouck s’est adaptée à différentes choses: le budget de la personne, ses compétences et son potentiel, notamment;
« Certains participants avaient des difficultés cognitives, notamment au niveau de leur mémoire; c’est difficile de respecter une recette lorsque tu as de la difficulté à te rappeler d’une étape tout de suite après l’avoir lue! Certain·es vivent avec de l’anxiété, des effets secondaires à la médication, des difficultés liées au sommeil, ce qui cause des défis au niveau de la concentration. Ça demande de la préparation et une bonne lecture de la recette pour la décortiquer. On s’asseyait donc ensemble pour la lire une première fois, surligner les mots importants, la résumer à voix haute pour mieux intégrer les informations. Mon rôle était donc de trouver des trucs pour aider la personne dans la préparation de son repas, mais aussi pour maintenir sa motivation à cuisiner au quotidien. »
Avec le temps, les capacités se développent et les participant·es prennent de l’assurance, ce qui leur permet un peu plus de latitude…et de temps pour discuter!
De précieux contacts humains
Anouck raconte le plaisir qu’elle a eu à faire ces ateliers ; « J’y ai rencontré des personnes tellement formidables! Les gens sont super accueillants, gentils, ouverts, et ils démontrent une grande volonté d’apprendre. J’ai tissé avec eux des liens uniques et privilégiés simplement en prenant le temps de cuisiner et discuter. » Elle raconte d’ailleurs en riant qu’il lui est déjà arrivé d’oublier l’eau qui bout, parce qu’ils étaient trop pris par leur conversation!
Recommanderait-elle cette expérience aux étudiant·es ? Chaudement!
« Cuisinons ensemble a une approche qui valorise beaucoup l’autonomie, tant pour les bénévoles que pour les participant·es. On prône le développement de chacun et la prise d’initiatives est encouragée; c’est très gratifiant! »
Pour devenir vous aussi bénévole à Cuisinons ensemble : Cuisinons ensemble
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