Au Mûrier, nos coordonnateurs et coordonnatrices sont des piliers de l’organisation; avec leurs nombreuses années d’expérience et leurs compétences de gestionnaires, chacun·e a la responsabilité de piloter l’un de nos 6 services résidentiels.
Sans faire ombrage aux 5 autres, il faut dire qu’une personne se démarque par le nombre d’années qu’elle a passé parmi nous ainsi que par le rôle de mentore qu’elle a eu auprès de plusieurs; il s’agit de Guylaine de Tonnancour. Celle-ci a récemment quitté son rôle de coordonnatrice du Jalon, qu’elle occupait depuis 23 ans, pour un nouveau mandat en ressources humaines. On vous offre un retour sur ses années au Jalon avant de vous parler de ses nouveaux projets.
Une personne déterminante pour les résident·e·s
En 1990, Guylaine s’est tout d’abord jointe au Mûrier en tant qu’intervenante. Déjà à cette époque, son travail était apprécié par les résident·e·s avec qui elle travaillait, comme le raconte Francis Messier, coordonnateur aux Appartements Papineau : « Ici, il ne se passe pas 1 mois sans que j’entende parler de Guylaine par des résident·e·s qui l’ont connue à ses tout débuts. Lorsque des résident·e·s se souviennent autant d’une personne, 30 ans plus tard, c’est qu’elle a été importante et même déterminante dans leur vie! »
En 1998, le Mûrier a mis sur pied un service résidentiel unique au Québec, desservant des femmes vivant avec un trouble de santé mentale et des problématiques liées à la justice. C’est à Guylaine qu’a été confié le mandat de coordonner les activités de ce nouveau service.
Même en n’étant plus intervenante, elle est restée proche des résidentes; Nadia Juin, qui a pris sa relève au Jalon, en témoigne : « Guylaine est très humaine et généreuse, toujours prête à aider. Elle mettait la main à la pâte même si elle était coordo; elle s’assurait d’être au courant de tous les dossiers, elle préparait de la nourriture dans le temps des Fêtes, s’assurait que les filles et les intervenantes aient tout ce dont elles avaient besoin. Si les intervenantes étaient occupées, elle distribuait la médication et parlait avec les filles. Il lui arrivait aussi d’amener les résidentes à l’Institut Philippe-Pinel pour leurs suivis lorsqu’elles avaient besoin d’être accompagnées. »
L’appréciation d’une partenaire hors pair du Jalon
L’implication de Guylaine auprès des résidentes a également été soulignée par Dre Renée Roy, la psychiatre traitante des résidentes, avec qui elle a collaboré étroitement ces 23 dernières années.
« Guylaine est une collaboratrice que j’apprécie énormément, parce qu’elle est extrêmement efficace, elle a une grande sensibilité, et a toujours été soucieuse de l’évolution des résidentes et des intervenant(e)s de son équipe.
Au fil de sa carrière, elle a développé de nombreuses aptitudes, comme celle de bien prévoir les choses et de s’adapter aux besoins spécifiques de chacune de ses résidentes. Elle a une attitude positive et fait preuve de doigté même dans des situations très corsées. Elle est également capable de collaborer avec plusieurs équipes à la fois; bref, ses qualités de clinicienne et de gestionnaire sont remarquables, c’est une personne sur qui on peut compter. J’apprécie aussi son assurance tranquille et son sens de l’humour, deux qualités précieuses dans son travail! »
Une mentore pour les intervenant·e·s
En discutant avec Nadia, on arrive au constat que Guylaine a formé presque tous les coordonnateurs et coordonnatrices actuellement en poste au Mûrier! Nadia, qui faisait partie du programme de la relève de l’équipe de direction, est particulièrement reconnaissante pour tout ce que Guylaine lui a appris, mais également pour l’autonomie actuelle de l’équipe au Jalon, qui a grandement été encouragée par le mode de gestion de Guylaine.
Il y a aussi eu Francis, entré en poste au Jalon à 21 ans, que toutes appelaient « fiston » car il était le seul homme dans ce milieu de femmes ; « Guylaine m’en a plus appris sur l’intervention, le savoir-faire et le savoir-être nécessaires à l’exercice de mes fonctions que l’université pendant mes études en travail social! C’est beaucoup grâce à elle si je suis devenu l’intervenant et le coordonnateur que je suis aujourd’hui. »
Un sentiment partagé par Gina Cérino, coordonnatrice au Toit Vert : « Guylaine a été un modèle pour moi, elle m’a beaucoup appris. C’est une personne de cœur et dévouée pour son entourage. Elle a une grande écoute et elle est toujours disponible et de bons conseils. Elle a été et est encore aujourd’hui une personne très importante dans ma vie et dans mon travail. »
Former toutes ces personnes puis les voir quitter, on peut imaginer que ça n’a pas toujours été facile pour Guylaine. L’ancienne coordonnatrice de la Maison des Papillons Guylaine Bergeron, qui a d’abord été intervenante au Jalon, nous en donne un aperçu: « Quand tu gères une ressource comme ici, tu gères plusieurs types de personnalités, beaucoup d’horaires, de flexibilité, beaucoup de remplacements, parfois à la dernière minute. Guylaine a dû faire face à beaucoup de roulement de personnel, car plusieurs employé·e·s sont allé·e·s vers d’autres emplois, comme coordonnateurs, ou vers le réseau de la santé. Former les gens, ça peut parfois paraître comme un éternel recommencement ! ». De quoi la préparer à occuper les fonctions qui l’intéressent aujourd’hui…
Un nouveau mandat en ressources humaines
Au Mûrier, chaque membre de l’équipe de direction apprend les tâches d’un(e) autre afin de pallier aux imprévus. Guylaine de Tonnancour s’était donc déjà familiarisée aux diverses tâches des ressources humaines, comme le fonctionnement de la paie, mais sans avoir le portrait global.
Dans la dernière année, une absence l’a amenée à s’y pencher plus sérieusement, tout en maintenant sa charge de coordonnatrice. La fermeture temporaire de la Maison des Papillons et tous les chamboulements que cela engendrait pour le personnel a d’ailleurs fait partie de ses mandats, et elle est heureuse que le tout se soit déroulé dans le respect.
Récemment, elle a pris la décision de se détacher du Jalon afin d’effectuer un remplacement d’un an à temps complet dans les fonctions de responsable des ressources humaines.
Elle voit cette opportunité comme une chance de pouvoir expérimenter un autre domaine, tout en conservant son lien et sa relation de confiance avec l’équipe de coordonnateurs et coordonnatrices.
Quitter les résidentes lui a « brisé le cœur », mais la transition s’est faite en douceur; « C’était émotif, mais ça s’est très bien fini. Je leur ai annoncé la nouvelle très positivement, en les assurant que je les laissais entre bonnes mains, avec Nadia que la plupart connaissaient. Ça me réconforte beaucoup de laisser un milieu en santé et en ordre, qui fonctionne bien. » Un sentiment effectivement partagé par Dre Renée Roy, qui assure que Guylaine peut entamer ses nouveaux projets l’esprit tranquille.
Guylaine conclut : « Comme je connais très bien le fonctionnement des services résidentiels, j’ai déjà plein d’idées pour aider mes collègues dans la gestion du personnel. C’est gratifiant aussi d’aider les employé(e)s à s’intégrer, de leur donner une tribune, de travailler avec eux à améliorer les choses. »
Souhaitons-lui du succès mais également du plaisir dans ses nouveaux projets!
Légende : ci-dessus, on voit Guylaine de Tonnancour (au centre) accompagnée de la cuisinière-formatrice et d’une participante du programme Cuisinons ensemble.
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