Aux Appartements Papineau, un nouveau visage a fait son apparition cet été. Il s’agit de Jean-François Lamontagne, agent de milieu et organisateur communautaire. Embauché par la SHAPEM, il a reçu le mandat de faire le pont avec les organismes de l’immeuble, de prendre connaissance de leurs besoins et de les relayer à la SHAPEM, et de veiller au bien-être des locataires-résident(e)s qui ne requièrent pas de soutien de la part d’un organisme de l’immeuble. Nous nous sommes entretenus avec Jean-François pour mieux comprendre son poste, qu’il façonne déjà avec sa personnalité chaleureuse.  

L’immeuble Papineau, un milieu de vie appelé à devenir une communauté

Nos Appartements Papineau, qui regroupent 32 résident(e)s vivant en appartements supervisés, sont localisés dans ce grand immeuble de 140 logements. D’autres organismes veillent sur leurs résident(e)s, comme la Maison l’Échelon, le Parcours, ou le Centre de réadaptation en déficience intellectuelle et en troubles envahissants du développement (CRDITED). Une quarantaine de résident(e)s ne sont pas suivis par un organisme; ce sont des locataires autonomes de la SHAPEM.  

Plusieurs stratégies ont été mises en place dans les derniers mois pour favoriser la cohésion entre tous ces acteurs et actrices; l’embauche de Jean-François par La SHAPEM est l’une d’elle. Les échos que nous recevons du milieu nous portent à croire que le choix a été judicieux: Jean-François est un homme de terrain, déjà plein de projets.  

Créer des liens avec les résident(e)s

D’un naturel souriant et accueillant, Jean-François a un parcours professionnel qui convient parfaitement au milieu de l’Immeuble Papineau. « Je travaille dans le communautaire depuis 22 ans; ce milieu m’a formé de A à Z. J’ai travaillé en délinquance, toxicomanie, santé mentale, un peu en déficience intellectuelle et trouble envahissant du développement, en sécurité alimentaire, itinérance, en hébergement transitoire, dans les écoles secondaires. Ce que je trouve super intéressant, c’est que tout ça se trouve ici! » 

Ce riche bagage lui sert quand vient le temps d’interagir et d’intervenir auprès des locataires et résident(e)s, mais également pour travailler de concert avec les organismes. C’est à cela qu’il s’attelle depuis son arrivée; « Je suis une nouvelle ressource, c’est important pour moi de me faire connaître, tranquillement. Je trouve important de respecter les limites de chacun, tout en leur laissant savoir que je suis là. Tous les mardis, je suis à la salle communautaire (prêtée par Le Mûrier) pour jaser avec eux, connaître leurs intérêts, afin d’organiser des activités qui vont leur plaire et qu’on pourra faire en sous-groupes. »  

Des initiatives pour améliorer leur milieu et leur qualité de vie

L’objectif de Jean-François et de favoriser le développement d’un sentiment d’appartenance envers ce milieu de vie; l’importance de prendre soin de son prochain, de son environnement immédiat. Avoir un bureau invitant où accueillir ceux et celles qui vivent de l’isolement, de l’anxiété ou une mauvaise expérience avec la drogue, sans pression et sans attentes. Tisser des liens entre tous les résident(e)s, les aider à développer des intérêts communs.  

Pour les impliquer dans la conception des activités, il a créé un comité où tous les résident(e)s sont les bienvenu(e)s. À leur demande, les réunions se tiendront aux 2 semaines. « 10 participants et participantes, locataires autonomes et provenant des divers organismes, se sont déjà joint(e)s à nous et on sent qu’il y aura de plus en plus de monde. On a une gang inspirée et motivée. On prévoit déjà plusieurs activités, on parle des enjeux de voisinage et de pistes de solution, de projet de peinture sur les étages. Ça a déjà un effet rassembleur et positif sur l’environnement ici. » Jean-François a d’autres projets en vue. Peut-être même un projet de Bixi Papineau?

« Je veux redonner du pouvoir aux résident(e)s. Gagner de l’autonomie, vivre de petites réussites, ça peut faire toute la différence pour une personne. Même pour un intervenant, être capable de faire vivre ça à quelqu’un, ça donne des ailes pour le reste de la journée! »  

Quant à sa relation avec les intervenant(e)s sur place, il trouve important de la préserver en respectant les champs d’activités de chacun(e).

« Je veux être un allier, m’adapter et bonifier l’offre de services. Qu’est-ce qu’on peut changer ensemble? Y a-t-il des problèmes qui n’ont pas été résolus dans le passé où je pourrais intervenir, aujourd’hui, avec l’aide de la SHAPEM? La SHDM et la SHAPEM ont exprimé clairement leur volonté de contribuer à l’amélioration de la qualité de vie dans l’immeuble en attribuant une enveloppe budgétaire pour faire bouger les choses. »  

Il y a un an, un comité réunissant autour d’une même table les principaux organismes occupant l’immeuble a été constitué; une belle initiative de cohésion et de collaboration, porteuse d’espoir pour le bien-être des résident(e)s. Nous vous en reparlerons dans un prochain article.  

Entre-temps, voici quelques outils préparés par Jean-François pour se faire connaître!