Fin novembre, juste avant la rentrée parlementaire, les membres du comité des résident·es de Papineau ont convié Gabriel Nadeau-Dubois afin de partager avec lui leurs préoccupations et leurs besoins. Une rencontre enrichissante pour toutes les personnes présentes, et qui a permis aux résident·es de se faire entendre.  

Comment prend-on rendez-vous avec un député? 

Formé à la demande des résident·es, ce comité est animé par Jean-François, agent communautaire de la SHAPEM. Quelques fois par mois, les locataires – affilié·es ou non à un organisme – se réunissent pour diverses activités; jeux, café, hockey, discussions. C’est à l’occasion de la période électorale que les membres du comité ont abordé les enjeux électoraux et les propositions des différents partis. Ils et elles ont émis le désir de rencontrer des élu·es du municipal, provincial et fédéral; comme Gabriel Nadeau-Dubois est député de leur circonscription et que plusieurs avaient des affinités avec les politiques de son parti, c’est lui qu’on souhaitait d’abord recevoir.  

Mais les député·es ont un agenda très chargé, et on craignait bien de devoir attendre longtemps, *SI* on avait la chance d’avoir une réponse positive! Heureusement, Jean-François a profité de ses contacts aux tables de concertation et de la présence des attaché·es politiques de M. Nadeau-Dubois pour les approcher; « Mme Cloutier a démontré un grand engouement, et j’ai été surpris de leur accessibilité! On a pu organiser la rencontre rapidement, et permettre aux résident·es de porter leurs revendications à l’Assemblée nationale. » 

Premier volet: un aperçu du travail de député·e

Ce matin-là, Gabriel Nadeau-Dubois a été accueilli par une quinzaine de personnes; une dizaine de résident·es, des intervenant·es et membres du personnel d’organismes de Papineau (Le Mûrier, la Maison l’Échelon, Le Parcours, le CIUSSS du Nord), ainsi que l’agent communautaire et le directeur général de la SHAPEM, M. Jean-Pierre Racette.  

Généreux et bon vulgarisateur, le député a répondu à toutes les questions des résident·es sur son travail de député; son rôle au sein de Québec Solidaire, son (contre-)pouvoir et ses responsabilités dans l’opposition, le déroulement de ses (longues) journées lorsqu’il siège à Québec et son quotidien dans sa circonscription.  

Les questions des résident·es

Autour de la table, on se demande ce que pense M. Nadeau-Dubois du chèque du gouvernement pour contrer l’inflation; selon Québec Solidaire, est-ce que ce sera suffisant? Dans la même veine, une personne s’inquiète du prix des aliments, une autre, du prix de l’essence; M. Nadeau-Dubois explique qu’on a bien peu de contrôle sur la conjoncture internationale, mais qu’il y a d’autres façons d’aider ceux et celles qui ont le plus de difficulté à arriver. Son parti propose de geler les tarifs gouvernementaux (électricité, permis de conduire, université, garderie, frais des chambres en CHSLD…) et d’augmenter le montant des prestations d’aide sociale, du salaire minimum et du crédit d’impôt à la solidarité. « Nous on pense qu’il faut aider les gens, et pas qu’une seule fois avec un chèque qui sera vite dépensé; on veut aider les gens sur le long terme. » Les membres du comité semblent d’accord.  

Que pense-t-il de la nouvelle mesure qui rend le transport gratuit pour les personnes 65 ans et plus? M. Nadeau-Dubois explique qu’on devrait rendre le transport en commun plus accessible :

« Le transport collectif n’est pas que pour les étudiants, les gens qui ont moins de revenus et les aînés; ce n’est pas un plan B! Il faut que ce soit facile, abordable, accessible… et à l’heure! »

Une boutade qui a soulevé des rires dans l’assemblée, car ils et elles sont souvent confronté·es à ces retards.  

Les objectifs de Québec Solidaire dans Gouin

M. Nadeau-Dubois a ensuite eu l’occasion d’expliquer ses objectifs pour sa circonscription :  

  • Le logement, car il s’agit d’un des quartiers les plus touché par la crise du logement et la gentrification (des milliers d’appartements auraient été perdus au profit d’Airbnb ces dernières années). Il aimerait évidemment que plus de logements sociaux se construisent dans sa circonscription.  
  • Les aîné·es, car il y en a beaucoup dans le quartier, et que ces personnes vivent souvent de l’isolement et de la maltraitance.  
  • Les organismes communautaires, qui, selon lui, sont un grand atout pour le quartier. « Il faut mieux aider les banques alimentaires et les organismes en santé mentale comme vous. C’est une richesse mais elle a été fragilisée, les gens sont fatigués, ils donnent tout ce qu’ils peuvent mais le gouvernement ne les aide pas assez, nous on veut les aider davantage. » 
Et si vous aviez une baguette magique…? 

Un tour de table a ensuite été proposé par Jean-François, pour permettre au député de mieux connaître les besoins des membres du comité : les réponses ont été très diversifiées, en voici quelques-unes :  

  • Qu’il y ait une meilleure redistribution de l’argent public au niveau de la santé mentale et des organismes de ce secteur. 
  • Que les Nordiques soient de retour et qu’il y ait du hockey tous les soirs! (la Coupe Stanley réjouirait d’ailleurs les troupes!). 
  • Qu’il y ait de plus grands investissements en éducation.  
  • Que les prix des denrées en épicerie soient plafonnés ou que les personnes prestataires de l’aide sociale aient une carte d’exemption de 10% sur les denrées.  
  • Que les personnes autochtones soient mieux entendues.  
  • Qu’on ait une ruelle verte – un intervenant nous indique que la demande a été déposée.  
  • Stopper la gentrification du quartier.  

En terminant, les résident·es ont demandé à M. Nadeau-Dubois s’il était possible de le visiter en cas de problèmes / interrogations; le député a indiqué qu’ils et elles pouvaient lui écrire, l’appeler ou le visiter, et que s’il était absent son équipe serait enchantée de leur répondre. Il a ajouté qu’il avait trouvé cette rencontre très intéressante, tant pour le contact avec les résident·es qu’avec les intervenant·es, et qu’il serait heureux de revenir.  

Du côté des résident·es, cette rencontre a répondu à leur désir d’être introduit·es au monde politique, et à leur volonté de s’impliquer pour changer les choses. Certaines personnes étaient intimidées ou anxieuses au début de la rencontre, mais se sont rapidement senties à l’aise et ressentaient beaucoup de fierté d’avoir pu poser les questions qu’elles avaient préparé à l’avance. Elles ont souligné l’accessibilité de Gabriel Nadeau-Dubois, et leur sentiment d’avoir été écoutées, considérées et impliquées, tant par le député que par les autres personnes autour de la table. Au final, elles se sont senties encore plus soutenues dans leurs problèmes et leurs demandes, et en cela, on peut dire que la rencontre a été un beau succès!